Chaudronnerie, soudures et meulage


Maintenant que l'intérieur est propre, et avant de commencer les peintures, il reste à finir toute la chaudronnerie. Samedi 26 janvier, le chaudronnier de Riva Métaux vient pour réduire les enfoncements du bordé babord. Il y a 7 ou 8 endroits enfoncés entre 3 et 8 cm. A l'acétylène, il chauffe à rouge le bordé depuis l'extérieur. Je suis à l'intérieur, avec casque anti-bruit et foulard sur le visage pour me protéger des peintures toxiques qui brulent, je martèle à la masse les bosses. En 4 heures, la plupart des enfoncements ont disparus, laissant la place à des plaques brulées donnant l'impression que la foudre est tombée.
Le semaine suivante, le chaudronnier a réalisé les supports de winchs et de bloqueurs afin de les fixer sans percer le pont. Il s'agit de plaques d'acier de 14 cm de large et 6mm d'épaisseur, en forme de U et soudées à l'envers. Les deux passes-coques inutiles sont obturés à l'aide de plaques d'acier soudées. Je suis content de voir la facilité déconcertante pour réparer une coque en acier.

Intérieur du bordé babord après chauffage à rouge à l'acétylène et martelage.


Extérieur du bordé babord après réduction des enfoncements et meulage des tiges filetées.


Supports de winchs et de bloqueurs usinés et pliés sur mesure,
en tole de 6mm, soudés sur le roof.
Des poutres étaient vissées au bordé pour protéger la coque du raguage des quais, et sous la coque pour échouer le bateau sans abimer la peinture des fonds. Ces bois, complétement pourris, amenaient une humidité favorisant la corrosion. J'ai décidé de les enlever. Ils étaient fixés à l'aide de tiges filetées de 20 mm de diamètre, elles mêmes soudées à la coque. Après avoir oté la résine située autour des boulons, puis dévissé les écrous, j'ai sorti les bois et coupé les 60 tiges à la disqueuse.
Enfin, j'ai commencé le ponçage de l'intérieur à l'aide d'une meuleuse et d'une brosse métallique rotative. Ca marche plutôt bien. La peinture qui adhère mal est facilement enlevée, le primaire de protection sain n'est pas abimé par cette opération. Les parties les plus corrodées seront traitées au Rustol Owatrol, produit qui nécessite la présence de rouille pour adhérer mécaniquement de façon très efficace.
La dernière opération de chaudronnerie consiste à obturer les deux passes coques inutiles. Le premier, sur babord, est psychologique car c'est à cause de lui que le bateau à coulé. Un disque d'acier en 3mm est soudé par l'extérieur puis par l'intérieur. Les soudures sont très dures à exécuter du fait de la forme de la pièce.
Le deuxième passe-coque est situé sur le puit de dérive. Ce coup ci, on soude une pièce carré pour faciliter l'opération. Par contre, il n'est pas possible de souder depuis l'intérieur du puit de dérive, ce qui nécessitera de colmater au mastic époxy, non pas dans un souci d'étanchéité car la soudure extérieure est parfaite, mais plutôt pour empécher la corrosion de l'intérieur de la plaque.


Disque soudé au bordé babord pour obturer un ancien passe-coque.

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