Quasar, quatrième du nom, est le 5ème d'une petite série de voiliers construit par le chantier Skipper Yachts en Pologne en 2009, et jamais importé en France hormis celui-ci.
Il a été essentiellement et confidentiellement diffusé dans les pays scandinaves, Allemagne et Pays-bas.
Il s'agit d'un voilier monocoque en polyester, de 7,83m de long et 2,78m de large, dans l'esprit d'un Django 770 ou un First/Seascape 27.
A l'origine, il disposait d'une quille à bulbe rétractable verticalement, le tirant d'eau pouvant passer en quelques secondes de 1,65m à 0,40m.
Très toilé (30m² au prés) et pesant 1400Kg, il démarre au moindre souffle d'air, et dépose la plupart des voiliers de croisières, même bien plus grands.
Avec son bout-dehors rétractable, et portant un spi de 50m², cette luge devient un avion aux allures débridées.
Bref, un jouet qui donne le sourire à chaque rafale, et procure un véritable plaisir de navigation.
Avec une hauteur sous barrot limitée (1,50m), il offre malgré tout une habitabilité nous permettant de dormir à 4 confortablement.
L'immense intérêt pour mon utilisation est son côté transportable. Bref, fini de payer une place au port à la Rochelle toute l'année pour un bateau utilisé peu souvent compte tenu de la distance avec le sud Gironde où j'habite.
Cela reste du convoi exceptionnel (gabarit supérieur à 2,55m de large), mais son faible poids me permet d'utiliser un chariot de mise à l'eau sur lequel j'ai adapté ses conformateurs, en chargeant le tout sur une remorque plateau.
Les places de port à Arcachon étant disponibles hors saison, je peux le laisser à flot ou le ramener chez moi quand je veux. Et à nous les nouveaux horizons pendant les vacances, en quelques heures de route : Corse, Bretagne, ...
Voici donc le compromis idéal : transportable, habitable à 4, rapide et marin (catégorie B de conception).
Acheté à son ancien et 2ème propriétaire, le bateau était dans un mauvais état général. Réparé sommairement suite très probablement à un sinistre, il n'était pas du tout entretenu. Laissé à l'abandon, tout ce qui devait lâcher le fit dès les premières navigations.
Il aura fallu plusieurs jours pour reprendre tout l'accastillage, toutes les fuites (aucun accastillage vissé sur le roof n'avait été posé au mastic), tout le gréement courant, ...
Le moteur hors-bord bi-cylindres 4 temps de 9,8CV étant bien trop lourd pour ce bateau (50Kg), il a été rapidement remplacé par un moteur bien plus adapté de 6CV, et 25Kg.
L'enrouleur de génois est pour moi une hérésie sur un bateau de cette taille, d'autant plus avec une petite surface, la GV étant largement privilégiée par rapport au génois.
Profilés et tambour déposés, le génois est modifié avec la pose de mousquetons. Le lazy-bag en lambeau est également déposé. Toute la surface de toile est maintenant utilisable, les performances sont sensiblement améliorées.
A ce jour, ne lui reste qu'une remise en peinture des bordés dont le gelcoat rouge à bien mal vieillit.
Bien qu'en convoi exceptionnel, Quasar IV est transportable facilement.
Hors saison, il y a toujours de la place au port d'Arcachon pour profiter de l'été indien de ce mois d'octobre 2021.
Sous pilote sur-dimensionné (Simrad TP32), le bateau est sur des rails avec son immense pelle de safran.
La quille à bulbe rétractable permet de réduire le tirant d'eau de 1,80m à 0,40m, pour beacher au plus près du banc d'Arguin.